Basquiat, entre musique et Afrique

Article : Basquiat, entre musique et Afrique
Crédit: Koko Saint Kokou
24 avril 2023

Basquiat, entre musique et Afrique

Premier peintre noir à émerger dans le monde de l’art contemporain, Jean-Michel Basquiat, fait l’objet d’une exposition, Basquiat Soundtracks en cours en ce moment à la Philarmonie de Paris. C’est dans cette dynamique qu’après ma recommandation de la semaine dernière, je vous propose deux podcasts qui se font l’écho de cette exposition. Ils retracent la vie, le parcours et les influences du peintre, né en 1960 à New York. Cependant, ces deux podcasts n’abordent pas le sujet Jean-Michel Basquiat de la même manière. Dans le premier, Basquiat Soundtracks du Bebop au Hip Hop, FIP relate les liens de l’artiste avec la musique. Par contre, dans le second, Basquiat, un ticket pour l’Afrique, Radio France Internationale (RFI) évoque la relation du peintre américain avec le continent africain.

Basquiat et la musique

Crédit FIP

A travers quatre épisodes, FIP « s’engouffre dans les musiques de Jean-Michel Basquiat, carburant indispensable et indissociable de son geste artistique ». Le peintre noir américain à qui l’on reconnait la réalisation de 800 tableaux, aimait peindre des rois et des héros noirs d’Amérique. Je peux citer par exemple les jazzmen et les boxeurs. Parti trop tôt, à l’âge de 27 ans, ses premières œuvres sont inspirées par le Jazz, surtout Charlie Parker. Jean-Michel Basquiat écoutait du Blues également. La musique classique ne lui était pas indifférente, il écoutait parait-il en boucle le Boléro de Ravel ! Basquiat, très influencé par le Hip Hop, côtoie durant les années 80 une kyrielle d’artistes : graffeurs, tagueurs et rappeurs. D’ailleurs membre d’un groupe éphémère dénommé Gray, il produit même un single de rap Beat Bop avec les rappeurs K-Rob et Rammellzee.

Les relations du peintre avec l’Afrique

Crédit RFI

Le podcast de RFI commence avec la lecture du rapport d’un fonctionnaire de police de New-York sur la découverte du corps inanimé de Jean-Michel Basquiat : « 12 août 1988, New York, Manhattan. Ce matin, suite à l’alerte de la petite amie du défunt qui l’a découvert, nous avons trouvé le corps inanimé du dénommé Jean-Michel Basquiat, 27 ans, né à New-York, artiste peintre, résident à Great John Street entre Broadway et Bower. Pas de traces de coups, pas de traces de violences. Multiples ecchymoses sur les bras synonymes de piqûres répétées. Seringues à côté du lit, restes de cocaïne sur la table de chevet. Le sujet est certainement mort d’une overdose. A confirmer par l’autopsie. Effets personnels : quelques habits, des tubes de peinture, un étrange tambour, une statuette africaine et… un billet d’avion pour … Abidjan, Côte d’Ivoire. Le voyage était prévu dans 6 jours (…)».

Dans une série de cinq épisodes, le podcast raconte la relation du peintre avec l’Afrique à travers plusieurs interlocuteurs. Il y a tout d’abord, Vincent Bessières, journaliste et commissaire de l’exposition Basquiat Soundtracks. Ensuite, Georges Courrèges, ancien directeur du Centre culturel français d’Abidjan où les œuvres du peintre ont été exposées en 1986. Il détaille notamment les coulisses de l’exposition. On entend par ailleurs les voix d’Ernest Duku, artiste peintre ivoirien. Mais également, celle de Kaidin, artiste plasticienne qui a accompagné Basquiat à Korhogo lors de son premier et dernier voyage en Côte d’Ivoire.

Pour vous faire une idée des influences musicales de Basquiat, je vous laisse découvrir la playlist officielle concoctée par la Philharmonie de Paris dans le cadre de cette exposition. Et en bonus : Sur les traces musicales de Basquiat, la chronique musicale de France Inter consacrée à la même exposition.

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