« Je suis contente d’avoir réussi à comprendre les bébés »
Elle aimerait bien avoir quatre enfants – deux garçons et deux filles – et passer son temps à les photographier. Pour l’instant, ce sont les nouveau-nés alexandrins, emmitouflés délicatement et posés souvent dans de petits berceaux, qu’elle adore sublimer à travers ses clichés artistiques, via des décors aussi colorés que pittoresques. « Je suis contente d’avoir réussi à comprendre les bébés à cet âge » s’enthousiasme-t-elle.
Kelly Brown, Ana Brandt et Passant Magdi comme modèles
Marina Adel Nessim, puisque c’est d’elle dont il s’agit, est une jeune photographe égyptienne spécialisée dans les portraits de nouveau-nés de cinq à quatorze jours, de bébés de six à neuf mois voire d’un à deux ans. Elle est née il y a vingt-six hivers à Alexandrie, la deuxième plus grande ville d’Egypte. Marina est titulaire d’un Master en Communication et médias de l’université francophone Senghor, située dans sa ville natale.
Elle a suivi plusieurs formations d’illustres femmes photographes de nouveau-nés comme elle avant de se lancer. D’abord, des cours en ligne de l’australienne Kelly Brown. Ensuite, un atelier intensif animé au Caire par sa compatriote Passant Magdi. Et enfin, elle s’est abonnée aux cours de l’américaine Ana Brandt, dont elle s’inspire énormément. « J’ai suivi plusieurs cours avec elle, des tutoriels pour le traitement des photos, la lumière, les angles de prise de vue, les positions des nouveau-nés, les différentes façons de les envelopper », précise la jeune photographe.
Des débuts un tantinet difficiles mais encourageants
Ses débuts remontent à neuf mois et n’étaient pas une sinécure, à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19. Mais sa famille a été d’un grand soutien pour elle. Surtout sa sœur, qui l’assiste lors des séances. Mais aussi sa maman, qui aime ce qu’elle fait et partage ses clichés avec ses ami(e)s. Un petit tour sur sa page Facebook ou son compte Instagram vous fera aimer sûrement. « Je suis, confie la jeune alexandrine, très satisfaite de tout ce que j’ai fait pendant ces mois et remercie sincèrement ma famille et mes amis qui m’ont beaucoup supporté durant cette période difficile ». Elle a d’abord commencé, gratuitement, avec les bébés de ses amies, avant de gagner en notoriété et d’être sollicitée par des clients soucieux d’immortaliser et de rendre inoubliables les premiers jours de leurs progénitures sur terre. Elle facture une séance photo entre 1600 et 2600 Livres égyptiennes (LE), soit entre 83 et 135 euros, ou environ entre 55 000 FCFA et 90 000 FCFA. Un tarif qui pourrait être revu à la hausse à cause du matériel de plus en plus onéreux qu’elle doit acheter d’Europe et des Etats-Unis.
Se démarquer en photographiant des nouveau-nés
Si elle a choisi de photographier des nouveau-nés, c’est parce qu’elle a voulu se démarquer de ses nombreux collègues photographes de mariages, de couples et de différents évènements. « J’ai voulu être unique et ne pas faire comme les autres photographes, ici en Egypte », souligne Marina. Elle a été attirée par des photos de bébés qu’elle voyait sur les réseaux sociaux. Des photos qu’elle trouvait « originales et extraordinaires ».
Marina Adel Nessim veut faire carrière dans ce métier et n’arrêtera « jamais de suivre des cours et des ateliers ». Elle souhaite avoir son propre studio afin d’y ranger son matériel souvent difficile à transporter chez ses clients. Même si elle trouve que ça va être une gageure financièrement, elle compte aussi réaliser ses shootings hors d’Alexandrie et d’Egypte.
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