Finale de la CAN Gabon 2017 : les Pharaons ont croqué du « bitter Kola »
Les Égyptiens ont cru, le temps où ils ont mené au score, lors de la finale d’hier que les camerounais étaient du bonbon. Mais les Lions Indomptables leur ont prouvé qu’ils étaient du « bitter kola » ou du « kola amer ». Ce raisonnement, je le tiens d’une camerounaise interviewée par Rfi après la victoire (2-0) en demi-finale de la bande à Hugo Broos sur le Ghana. C’était donc au tour des Pharaons d’en prendre pour leur grade lors du clap de fin de la CAN Gabon 2017.
Ça va! Les égyptiens ont croqué du bitter kola camérounais.
— Anani Elom AGBOH (@AnaniAgboh) February 5, 2017
Pour la petite histoire, le bitter kola, plus amer que le Kola habituel, est très prisé au Cameroun. Il aurait des vertus thérapeutiques et est utilisé comme un puissant aphrodisiaque. C’est le pied lorsqu’on l’associe à du Guinness à ce qui paraît et selon les Mondoblogueurs Fotso Fonkam, Fabrice Nouanga, Christine Djafa et Alexandra Tchuileu.
Les égyptiens "dans la sauce"!
— Anani Elom AGBOH (@AnaniAgboh) February 5, 2017
Mais revenons au match ! A la 22e minute de cet ultime match de la compétition, l’équipe d’Egypte, très offensive depuis le début du match, a ouvert le score par l’entremise de Mohamed Elneni.
Les Pharaons venaient d’introduire le bitter kola dans la bouche en le prenant pour du bonbon.
Ils ont cru que cette illusion allait perdurer jusqu’à la fin du match. Car ils s’étaient habitués à ne s’imposer qu’avec le minimum syndical (1-0 face à l’Ouganda, au Ghana et au Maroc). Ils n’avaient d’ailleurs encaissé qu’un seul but (1-1 contre le Burkina-Faso en demi-finale). Leur goal, Essam El Hadary du haut de ses 44 ans faisait figure d’épouvantail.
Mais, c’était sans compter sur la détermination des joueurs camerounais. Ainsi, à la 58e minute et pratiquement à l’heure de jeu, le bonbon a commencé à changer de saveur pour devenir amer dans la bouche des Égyptiens. Rentré en première période suite à la blessure de Adolphe Teikeu, Nicolas Nkoulou égalisa de la tête après un centre de son capitaine Benjamin Moukandjo. La confiance venait de changer de camp et la bande à Hector Raul Cuper ne comprenait toujours pas comment le bonbon commençait par virer au bitter kola. Toujours illusionnés, ils eurent la confirmation à la 88ème minute lorsque Vincent Aboubakar, rentré en jeu lui aussi, à la mi-temps scella la victoire des siens de fort belle manière. Le bonbon s’était transformé finalement et définitivement en Bitter Kola.
Et voilà le Cameroun sur le toit de l’Afrique pour la 5e fois au détriment des Égyptiens qui voulaient y être pour la 8e fois. Après les victoires égyptiennes en 1986 et en 2008 face aux mêmes Lions Indomptables, le « jamais deux sans trois » n’aura pas lieu pour les Pharaons. Le coach argentin de l’Egypte habitué des finales perdues a une nouvelle fois porté la poisse à son équipe. Sa malédiction court toujours. Son homologue Belge du Cameroun a presque réussi un coaching payant lorsqu’on jette un coup d’œil aux buteurs (Nkoulou et Aboubacar) rentrés en jeu. Cette équipe du Cameroun est montée en puissance au fil des matches et mérite amplement sa victoire. Elle a prouvé qu’elle a de la ressource et qu’après 15 années sans titre, elle revient de loin. La prochaine CAN que le Cameroun organise sera l’édition de la confirmation pour cette nouvelle génération. Pour l’instant, les égyptiens sont « dans la sauce » camerounaise .
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